samedi 31 mai 2014

Samedi, et dimanche

Samedi.
Il faut ce qu'il faut! La corvée de la matinée.
C'est ça que je dis. Il faut ce qu'il faut.
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Je n'ai pas écrit hier. Nous voici dimanche et je suis dans l'avion pour terminer cet article. J'ai tout mon temps mais je n'ai pas le cœur à écrire. Non pas que de rentrer chez moi soit une chose triste en soi. Mais de laisser Martin pour au moins un an, c'est vraiment difficile.
À l'heure de Paris il est presque 19h30. Hier nous faisions la fête. C'est un peu irréel ce changement de pays. En tout cas quand on y laisse son fils.
Le donjon
Samedi après-midi, Jean et moi sommes montés à Vincennes. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Le château, résidence royale fortifié, est vaste et comporte plusieurs édifices.
Et voici la Sainte-Chapelle, fondée en 1379 sur le modèle de la Sainte-Chapelle du palais de la Cité à Paris. Elle ne comporte cependant qu'un seul niveau et des oratoires réservés à la reine, et au roi.
J'ai visité la Sainte-Chapelle de Paris en 2002 avec Jean et Martin qui était alors étudiant en maîtrise.
Mais le but de notre virée à Vincennes était plutôt de nous promener dans la nature. Aucun goût pour les visites intérieures et l'étude en quelque sorte. Nous sommes flâneurs, dans une sorte d'attente un peu nostalgique.
On sort de l'enceinte du château, et on s'achemine vers le bois de Vincennes, bien conscients qu'il nous faudra y revenir. Nous disposons de peu de temps.
Juste à l'entrée se trouve le Parc Floral de Paris. Un jardin botanique avec des promenades, des plantes, des arbres et des fleurs. C'est ce qu'il nous faut. La température est magnifique. Des parents se prélassent, les enfants jouent. Je me donne congé de photos.
Beaucoup de familles ou amis sont venus pique-niquer. C'est intéressant à observer. Les asiatiques, en gros groupe, mettent en commun un nombre impressionnant et alléchant de petits plats. On voit que chacun y est allé de sa spécialité. Des Noirs, en grand nombre aussi, s'amusent follement. Sur une de leur table, trônent un énorme couscoussier et deux non moins énormes chaudrons. Et quand je dis énormes, dites-vous que je n'en ai qu'un de ce format dans lequel je peux cuire plusieurs douzaines d'épis de maïs. Ça me laisse interrogative. Je ne vois ni route très près, ni voiture.
- Mais veux-tu bien me dire comment ils ont pu apporter tout ça ici?
- Tu sais bien que les gars se sont mis à deux et ont porté les chaudrons. Quand on est jeunes et forts!
- Je vois! Y a pas de soucis! Comme disent les Français.
J'envie leur plaisir communicatif et leur sens de la communauté.
Il y a des mariés avec toute la smala! Ça semble fréquent les mariages dans les jardins.
On voit un tout jeune papa en contemplation avec son fils dans ses bras. Une bien petite chose fragile et mignonne. "Il a l'air d'aimer la vie dit le papa doucement. Attendrissant!
À part les petits couples avec des bébés, et les vieux couples qui se tiennent par la main comme nous, il y en a, encore plus vieux, avec une canne et qui doivent s'aider l'un l'autre.
Place de la République
On quitte et on va rejoindre Martin chez lui. Sa journée de travail est terminée. La soirée est à nous. Une mise en commun des idées et appétits, et l'envie de quelque chose de spécial nous amène "Chez Jenny!" 39 boul. du Temple, 3ème arrondissement. C'est là que se font les meilleures choucroutes de Paris dit-on sur le net.
Martin nous a vendu sa choucroute avec un enthousiasme communicatif:
- La choucroute est facile à digérer et ne contient pas de glucides. Quand c'est bien apprêté, c'est excellent et ce n'est pas fréquent qu'on peut y avoir accès. On la sert avec toutes sortes de viandes, et même du poisson... Etc., etc.
On est partants.
Mais le projet commun est de marcher longuement après avoir mangé pour faire descendre tout ça.
Nous avons une super vue sur l'extérieur, le resto est sympa et la carte avec son vaste choix nous donne un peu de mal.
On a un guide.
On finit par se décider.
J'ai un sursaut quand je vois les casseroles qu'ils font mijoter près de nous. Je cherche les autres membres qui doivent participer au festin. Il n'y a que nous.
- C'est pas grave, dit Jean qui a l'esprit à la fête, quand bien même on en laisserait pour une fois!
Martin a raison. C'est vraiment, vraiment bon.

Nous sommes joyeux, tout à l'instant présent.
Et ensuite on a marché des kilomètres et des kilomètres par une soirée exquise de douceur. Presque un pèlerinage sur des rues et lieux qu'on a parcourus ensemble auparavant et d'autres qui nous étaient étrangers.
Ici nous avons pris presque la même photo à l'automne 2012.
Heureusement je ne quitte pas cet homme-ci. Il va me consoler.
Nous sommes rentrés à l'apart à minuit.
Dimanche:
Levés tôt. Dernières touches de ménage et bouclage de valises.
Je colle ici un mot écrit à mon fils, de l'aéroport:

Nous attendons en ligne pour l'embarquement.
Nous venons de vivre une expérience un peu spéciale. Nous sommes arrivés tôt heureusement. En voulant passer à l'inspection des bagages, nous avons juste réalisé à ce moment-là qu'il ne faut pas passer avec des liquides. Comme des novices nous avions décidé de mettre le Sancerre dans le bagage à main. Quels cons!
Nous sommes alors retournés par les arrivées en faisant toutes les files, pour aller attendre 1h. à l'enregistrement dans l'espoir de faire mettre notre toute petite valise dans la soute.
- Ah mais vous avez déjà deux bagages. Ça va vous coûter 75 euros.
On a choisi de donner notre bouteille à une dame qui attendait son mari avec ses deux enfants et avons refait le chemin vers l'embarquement.
Jean essaie de me consoler.
On y a passé l'avant-midi! Une erreur que nous ne referons plus.
Et on se dit que ç'aurait pu être bien pire si on avait accepté un de tes vins que tu nous offrais si généreusement.
En ce moment ils ont des problèmes avec l'embarquement. Changement de porte! Et maintenant ils cherchent des autobus pour pouvoir nous amener à l'avion, mais n'en trouvent pas.
Ça promet!
Je te reviendrai si je peux. Sinon à Montréal.
Xxxxx
Maman

Voilà le voyage est fini. Nous atterrissons.

Merci à tous de nous avoir accompagnés.

vendredi 30 mai 2014

Belleville

Il fait un temps parfait.

On cherche les triplettes! (Et on fait plaisir à tatie Renée qui aime bien Belleville. Ça achève le gardiennage de Pinso, pour tatie Renée et tonton Dave.)

Nous sommes dans le quartier Belleville, et au grand plaisir de Jean qui disait s'y reconnaître, pendant que je l'obstinais, nous avons prouvé, grâce aux photos, que Jean avait raison. Fichues photos, ça m'apprendra!

- Crisse! S'est exlamé Jean qui ne sacre jamais! Que je suis content! (Je le comprends, le cher homme, j'ai presque toujours raison;-))

Du coup deux jeunes Québécois dans la vingtaine nous ont repérés. On a fait jasette. Ils se cherchaient une activité du jour. Je les ai envoyés voir Van Gogh à Orsay.

Donc, en début du mois, j'ai écrit sur une petite partie de ce secteur, : Journée bien remplie, article du 7 mai 2014, trois jours après notre arrivée.

En ce moment nous sommes dans le Parc de Belleville dont on dit qu'il est un des plus beaux de Paris. (Ils n'ont pas tort.) Jean, étendu sur un banc à côté de moi, pique un roupillon. Il a besoin d'évacuer l'effet de la petite pilule qu'il a prise hier soir pour passer une bonne nuit près de sa ronfleuse.

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Il est 23 heures. La journée est terminée, mais je poursuis mon récit.

Et voilà. Mon homme s'est réveillé frais et dispos. Du parc de Belleville, alors que nous avions déjà déambulé pas mal, nous sommes descendus à pied jusqu'à la Sorbonne où nous avions rendez-vous avec Martin. On a de nouveau marché vers un excellent petit restaurant italien, POSITANO. Ensuite, nous avons reconduit Martin vers un métro et sommes rentrés chez nous toujours sur nos pattes en longeant tout le boulevard Montparnasse. Vous suivez?

Et demain, puisqu'ils annoncent du beau temps, on recommence les activités extérieures. Alors voilà, je vous garroche comme ça, tout cru, mes photos de ce merveilleux vendredi.

Graffitis sur camions

 

Parc de Belleville

Vous voyez la Tour Eiffel au loin. Nous nous y sommes rendus à pied, et pas en ligne droite.

Avant la bataille.

 

À la Maison de l'Air, tout en haut du belvédère, dans le parc de Belleville.

 

Détail des mosaïques de la Maison de l'Air.

 

Jean évalue la distance pour le retour.

Au delà de la Tour Eiffel, à droite, c'est chez nous.

 

Il y a des pièces en relief dans la mosaïque.

Cet homme noir avait une sorte de grande jupe blanche et un beau visage.

Ma sœur m'a demandé si les rosiers sont en fleurs. Elle est déjà venue ici.

Une image vaut mille mots.


On quitte le parc et c'est la longue marche à travers des quartiers très très différents jusqu'à la Sorbonne.

 

On ne voit pas le temps passer. Mais on cherche le meilleur endroit pour prendre le pastis de 5 heures.

Non, pas ici finalement.

On traverse la Seine. Il est 18h30. J'adore cette heure du jour et cette lumière.

 

 

Le magasin général, je suppose.

 

Le Louvres au loin.

Nous avons trouvé Martin au lieu prévu, et bien mangé. Une charmante et précieuse soirée, avec de beaux échanges.

Personne n'a compté de buts, mais les joueurs ont lancé quelques rondelles. C'était drôle.

 

En route vers chez nous le soir.

Nous sommes sur le boulevard Montparnasse. Il y a encore beaucoup de douceur dans l'air. Enfin!

Ave Caesar...

C'est l'Ascension, jour férié. Un jeudi de lumière, ni trop frais, ni trop chaud. Pas question de s'enfermer quelque part, même pour de nobles motifs culturels.
On part à pied vers les arènes de Lutèce. Prétexte à faire plein de détours, savourer le temps qui passe et prendre des photos.
La rue Clerc


Le long de la Seine.
Ils ont aménagé un long parcours avec des jeux, des installations artistiques, des amuseurs de rue. Par exemple à un certain endroit on a placé un grand pan de miroirs, il y a de la musique et on nous invite à danser. Beaucoup de promeneurs y flânent avec leurs enfants.

Une œuvre d'art que Jean et moi décidons de nommer: Rangement.
Et celle-ci: Dérangement.

Celle-ci: Artichaud et son coulis d'épinette.
(nom trouvé par Jean)

Les dessus des tables sont peints avec des bases de toutes sortes de jeux. Les familles s'amusent.
"Le "Mobilier Urbain" se réapproprie l'espace public mettant à disposition différents types de fauteuils, des tuyaux flexibles, résistants à l'usure et bon marché enroulés autour d'infrastructures urbaines déjà existantes."
C'est confortable.



Nous voilà repartis. Au loin, Notre-Dame de Paris.
"Shakespeare and Company". Un petit coin fascinant pour lequel on a un attachement particulier depuis que Martin nous y a amenés lors de notre voyage à l'automne 2012.

En pleine ville, des parcs un peu partout.

C'est Paris! Mon amie Renée aime les photos de la ville.


Pour vous situer, il y a l'adresse.

Les meringues grossissent.

Je crois que l'édifice était prédestiné pour un boulanger qui vend des baguettes. Long et mince.
Vous voyez les affiches de baguettes de chaque côté de la fenêtre du premier étage?









Impossible de ne pas entrer chez cette fleuriste. Et mon amie Louise-Catherine aime ça.
Regardez les reflets d'édifices dans la vitrine.




Et nous voici enfin dans les arènes. Construites à la fin du premier siècle après J.-C. en amphithéâtre. Elles auraient servi jusqu'à la fin du bas empire au troisième siècle. Ensevelies sous un amas de terre, on les dégagea en 1870, lors des grands travaux d'Haussmann sur le tracé de la future rue Monge.
Nous en avons vu de beaucoup plus impressionnantes en Tunisie. Mais en plein cœur de Paris, ça vaut le détour.

"Ave Caesar! Morituri te salutant!"

Espérant ne pas être dévoré par les lions, Jean observe les joueurs de pétanque.

Le voyage se termine comme il a commencé.





Nous sommes finalement rentrés à la maison nous rafraîchir. Martin est venu nous rejoindre et nous sommes allés souper à l'Alchimie.

Le joueur a bien essayé en vain de compter un petit but. Après une bonne entrée et un gros steak, il a glissé à l'heure du dessert:
- Ah moi (diabétique) je serais mieux de ne pas prendre de dessert! Mais j'irais bien pour une autre petite entrée!
- Toi, essaie même pas! A aussitôt rétorqué la mère avec son habit de défenseur sur le dos. Martin a ri et n'a pas insisté.
En rentrant, par cette soirée très douce, les gens remplissaient les terrasses. À 11 heures du soir. C'est Paris!