samedi 10 mai 2014

Bouillon Chartier

Petite pluie, grosse pluie, passages ensoleillés, temps frais et temps doux on a tout eu!

On perfectionne notre orientation dans Paris, le nord, le sud, l'est et l'ouest. "Sur la rive gauche en pense, sur la droite on dépense" avons-nous appris hier.

Le métro sert à observer la face des filles, et des gars aussi, pour mes petits dessins.

 

Dans les passages couverts on s'abrite de la pluie. J'avais pris un certain nombre de photos l'an dernier. Il y a de très beaux passages. Les "vocations" et styles sont différents d'un endroit à l'autre. Tissus, vieux bouquins, papiers, miniatures, restos, bijoux, galeries d'art.

Celui-ci est indien, plus ordinaire d'aspect.

Le passage Jouffroy et ceux attenants méritent le détour.

Dans la rue on remarque une longue file de gens qui attendent patiemment en ligne. On découvre que c'est un restaurant "Le Bouillon Chartier" qui cause cet attroupement. On fait comme les autres, on se met en ligne, et je prends un petit "selfie".

Le patron vient nous expliquer l'histoire de son resto et meuble ainsi notre attente. Pour le blogue je suis allée glaner les infos sur le net (par paresse):

Chartier a plus de 100 ans et se porte bien. Dans le cœur des parisiens de souche comme dans les souvenirs de touristes du monde entier, ceci expliquant peut-être cela.

En 1896, le bouillon Chartier naît sur une idée simple : offrir un repas digne de ce nom à un prix modeste, respecter la clientèle pour gagner sa fidélité. Cinquante millions de repas et seulement quatre propriétaires plus tard, la recette est toujours aussi bonne…

Le lieu, lui, au fil des décennies et des anecdotes, a vibré au rythme de tous ceux, illustres ou anonymes, qui l’ont aimé en couple, en famille ou entre amis. Ce faisant, il a acquis davantage qu’une personnalité unique : une âme.

Entrez dans l’immense et légendaire salle classée. Installez-vous tranquillement à votre table, promenez votre regard sur les fameux meubles à tiroirs où les habitués récupéraient leur serviette, et bla-bla-bla...

En fait le serveur après avoir pris note que nous étions deux nous a amené d'autorité à une table pour quatre qu'il venait d'attribuer à deux autres clients. J'ai dit "nous sommes deux".

- Eh bien, voilà, deux là, deux ici! M'a-t'on répondu d'autorité en désignant les quatre places de la petite table.

Dans les assiettes, tradition et diversité se déclinent à des prix imbattables. Poireaux vinaigrette, œuf mayonnaise, potage aux légumes ou escargots réjouissants en entrée ; viandes, poissons ou plats canailles bien mijotés pour la suite : la carte est vaste, les saveurs authentiques et chaque plat tourne autour de 10 €.

Régalez-vous en confiance, les fournisseurs sont sûrs et constants. Faites-vous plaisir avec la fameuse coupe de crème Chantilly maison, vous ne la trouverez pas ailleurs.

En fait, quoi que vous veniez chercher chez Chartier, il y a peu de chances que vous le trouviez ailleurs… Car il n’y a qu’un seul Paris, qu’un seul 9ème arrondissement, qu’un seul Chartier.

Voilà, nous nous sommes retrouvés à la même table que Marc et Rié. Tous un peu amusés... Le serveur écrit nos commandes sur la nappe pour les deux couples, le tout se fait rondement.

C'est effectivement très bon, il y a de l'ambiance, tout le monde est de bonne humeur et les conversations s'engagent.

Marc, un français de Lyon crée et exporte des vêtements de travail de qualité au Japon. Rié (prononcer Lié) est une Japonaise qui est venue s'initier au dessin de mode à Paris, elle y apprend le français. Ils nous racontent plein de choses. On passe du coq à l'âne. Rié s'est fait voler deux fois depuis son arrivée. Le vol n'existe pas au Japon, on laisse son sac à sa place au resto pour aller à la toilette. Il est extrêmement rare que quelqu'un obtienne la nationalité japonaise, même s'il a vécu toute sa vie au Japon et y a apporté tout son savoir. Etc., etc. On jase, on jase et finalement le serveur vient nous mettre à la porte. Il a fini son quart de travail et veut aller se reposer à la maison.

On rigole tous et on se sépare difficilement. Rié (prononcer Lié) dit en nous quittant qu'elle s'en va magasiner dans Le Malais. (Sic)

Vous saisissez? Le Marais!

On continue nos errances. On passe devant la même église où on fêtait Ste-Thérèse à la même époque l'an passé. On a eu droit à un petit bout de chant choral. Une pensée pour maman qui s'appelle Thèrèse et une autre pour Louise-Catherine qui fait partie d'une chorale.

On s'assoit sur les bancs, on rêvasse, on retraverse des passages avec des galeries.

On remarque les affiches.

On visite la place Dauphine.

Yves Montant et Simone Signoret l'ont immortalisée en logeant au n°15...Située à l'ouest de l'île de la Cité, la place Dauphine est la seconde place royale parisienne du XVIIe siècle. Riche d'un passé historique et architectural, la Place a malgré tout gardé sa quiétude intacte, du fait de l'épaisseur des murs des bâtiments qui l'encerclent. Cet endroit est devenu le repaire des galeries d'art, des cafés et des amoureux...

En plein pour nous.

Un p'tit coup d'œil sur la Seine.

En face de Notre-Dame, sous un grand chapiteau, se tient la Foire du Pain. On y entre sur la fin et sur la faim aussi.

On ne peut voir St-Denis sans penser à Martin qui nous a fait visiter la basilique St-Denis et travaille à St-Denis. Le saint homme ayant été décapité marcha depuis Paris jusqu'à St-Denis en tenant sa tête dans ses mains. Il faut le faire tout de même. En tout cas sur les photos comme sur les statues on le reconnaît toujours.

- Si d'aventure on le croisait sur la rue, on le reconnaîtrait certainement aussi! Dit Jean fort pertinemment.

Notre-Dame-de-Paris de la rive gauche. Le ciel nous prépare quelque chose.

En face de Cluny, refugiés sous mon parapluie.

Il pleut des cordes. C'est le temps de rentrer. On va se fricoter un souper à la maison.

Bonne soirée à tous.

 

3 commentaires:

  1. Tu aimes fricoter chez toi en voyage ? Je trouve difficile de tendre instinctivement la main pour telle herbe ou tel ingrédient et… ah zut, y a pas… Mais si, par fricoter, tu entends réchauffer des trucs achetés à la pâtisserie-boulangerie à trois portes, c'est pas pareil.

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    1. Fricoter en voyage: acheter un poulet tout cuit, faire du spaghetti avec de la sauce en pot, une salade, etc.

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  2. J'allais oublier : le Bouillon Chartier nous avait été recommandé, l'an passé, par des gens chez qui nous logions. Finalement, j'y serai allée en lecture, avec toi.

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