lundi 19 mai 2014

Le Château de Rambouillet

Nous poursuivons notre belle journée du samedi 17 mai. (Voir l'article précédent)

Les photos lors de la visite guidée sont interdites. Nous en aurons pour deux heures à visiter le Château, la Laiterie de la Reine (Marie-Antoinette), et la Chaumière aux coquillages.

Le groupe hétéroclite de plus de 20 personnes n'est pas des plus disciplinés. Ça va des bonnes vielles amies françaises de la haute qui ont de la culture et l'étalent abondamment au nez du guide, pour se terminer par un groupe familial de 4 rustres (oui, oui) d'origine russe dont les plus jeunes dans la vingtaine parlent et s'amusent bruyamment tandis que le père y va de ses grosses blagues ponctuées de pets sonores et interminables qui interloquent et le guide et les autres membres du groupe. Les malappris en rient abondamment. Du jamais vu! Mais revenons à l'histoire.


Le château fort du XIVe siècle a abrité au cours des siècles des personnages illustres qui l'ont progressivement transformé en une résidence d'agrément acquise par Louis XVI à 1783.

L'ancien domaine royal est aujourd'hui un domaine résidentiel qui accueille périodiquement les chefs d'État invités en France.

Il possède de très beaux décors intérieurs, comme ceux de la salle des marbres, les superbes boiseries en chêne du XVIIIe siècle ou des décors du premier empire.

Il est encadré d'un jardin à la française, de canaux et de six îles.

Il est possible de trouver fraîcheur et calme à trente minutes de Paris.

Vous voyez Jean? On trouve rarement des camionnettes avec des petits châteaux dessus par chez nous.

Près du bassin les bernaches sont intéressées par les macarons. On les comprend.

Les déplacements vers la Laiterie de la Reine et les autres sites de la visite se feront à pied. Le domaine est immense. C'est bucolique et enchanteur.

 

La Laiterie de la Reine fut construite pour divertir Marie-Antoinette pendant les parties de chasse du roi Louis XVI. Cette dernière était fort déçue d'avoir quitté Versailles et s'ennuyait de ses fermes. Elle s'est donné pour mission de faire connaître les produits laitiers, la bonne hygiène, et d'encourager l'allaitement maternel qui faiblissait à l'époque, ayant pour conséquence le décès de plusieurs enfants. Notre visite à Versailles de l'an passé nous a donné un petit fond de connaissance du personnage.

Pas plus qu'ailleurs, les photographies à l'intérieur des bâtiments ne sont permises pour des raisons de droits. (Je suis allée sur internet pour celle-ci)

Nous avons une autre guide qui sait davantage se faire respecter et nous raconte des anecdotes savoureuses, autant sur l'histoire des cette laiterie que sur les murales en marbre qui décorent la pièce. Un détour par la mythologie aussi nous passionne.

La pièce est exiguë, difficile de manquer les pets, et les rires. À un moment donné notre guide, les encourage dignement à sortir.

Le groupe s'est allégé peu à peu de ses membres encombrants. Ne restent que les intéressés.

Dans le jardin anglais, aménagé en 1772, la chaumière aux coquillages fut réalisée par le duc de Penthièvre pour la princesse de Lamballe entre 1779 et 1780 . Elle possède un des plus beaux décors de nacre et de coquillages d'Europe.

Ces décors sont impressionnants, ce que l'on peut difficilement imaginer de l'extérieur.

La princesse, amie et dame de compagnie de la Reine, attrapa une maladie vénérienne de son mari après un an de mariage. Ce dernier en mourut mais la princesse en fut défigurée et se retira dans ces lieux pendant la très longue période que dura sa guérison.

Le bâtiment aux décors minutieux et les toits de paille sont fragiles. L'humidité intérieure est maintenue à un niveau d'équilibre grâce à des os de bœuf (que l'on voit dépasser des murs) et qui régularisent l'atmosphère de la pièce.

 

Les visites sont terminées il est au moins 6 heures. On profite des lieux.

 

Il y a une bergerie sur le domaine.

 

Arrivez-vous à voir les bébés de papa et maman bernaches?

Toute la famille bat prudemment en retraite.

 

Et de sous les herbes en bordure, sort maintenant toute une famille de canetons.

Il y en a treize!

 

Une artiste de Paris s'est installée pour peindre. Elle se nomme Delphine. Je lui enverrai les photos que j'ai prises d'elle.

 

On continue dans les fleurs et jardins.

 

Pour finir sur un repas au village.

Crêpe aux pétoncles et poireaux.

Comme dessert crêpes suzettes.

 

Au retour, dans le train très confortable, on a assisté à un accrochage mémorable entre une cliente qui n'a pas composté son billet et refuse sa contravention et le contrôleur qui fait son devoir. "Vous me faites du mal, dit-elle au brave homme".

Ça a duré tout le trajet.

À la sortie les gendarmes l'attendent.

Dans le métro, les affiches sont toujours aussi laides.

On s'en étonne mais on s'en fiche. On fait un bien beau voyage.

Dimanche, sortie avec Martin. Et on n'est pas couchés!

1 commentaire:

  1. Je me demande si on pourrait adapter le truc de l'humidification par les os de boeuf à notre petite « cave » à vins…

    Très jolie harmonie entre toi et tes fleurs, juste avant le poireau. Pardon, avant la crêpe aux poireaux.

    Triste, l'histoire de la bonne dame attendue à la gare par les gendarmes. Bien sûr, il n'est pas du tout certain qu'elle ait été de bonne foi… ça s'est déjà vu.

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