lundi 26 mai 2014

On continue Yerres

(Suite et fin du précédent article publié aujourd'hui)
À un moment donné le temps nous a montré quelques sourires. On en a profité pour explorer le domaine, dont le Chemin des poètes.
 On se délasse.
(Quelle est la couleur de mon imperméable?)
 On admire.
 On vous dit bonjour.
 On pense à peindre soi-même.
On lit les poèmes.

Encore une fois, les souvenirs du temps des études remontent.

Vous souvenez vous de l'Ode à Cassandre de Ronsart: "Mignonne allons voir si la rose, qui ce matin avait éclose..." J'ai fait une dissertation sur ce poème.
Je m'en souviens encore alors que j'ai du mal à me souvenir d'un titre de livre maintenant. Soupir! ce qui m'amène au petit poème que vous pouvez lire sur la photo.

Ou encore:
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme celui-là qui conquit la Toison
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge! 

Tiens! Ulysse est un Tanguy qui colle chez ses parents!
Jean a une petite adaptation personnelle de ce poème qui se dit comme suit: Heureux qui communique et fait un beau voyage!

On a fini la visite par la maison de Caillebotte, où un film passionnant d'une heure sur le peintre nous était présenté. J'adore! Sa vie à Paris, les scènes véritables se juxtaposant à ses tableaux. Captivant, et nous nous délections Jean et moi ; pourtant, nous luttions contre une irrépressible envie de dormir. Je ne raconte pas tout ça. J'ai déjà été trop bavarde. Si je devenais écrivaine, il faudrait que je fasse dans le roman, pas dans la nouvelle.

On rentre à Paris sans incident et on se ramasse dans un petit resto.

Jean trouve le vin de son goût.
Il faut que je me tienne pour ne pas tomber de fatigue.
En sortant, Jean m'achète des pierres précieuses en chocolat chez Patrick Roger.
8 Euros pour deux chocolats. (autour de treize dollars).
Je dois dire qu'ils étaient bien emballés.

On a mangé comme pour la communion. Avec recueillement.
Divin!

5 commentaires:

  1. Des chocolats à deux pour 8 €, c'est comme du vin à 400 $ la bouteille (ou plus). C'est pas le temps de t'étouffer et d'en cracher la moitié !

    J'ai déjà été trop bavarde. Si je devenais écrivaine, il faudrait que je fasse dans le roman, pas dans la nouvelle.

    Ce matin, dans sa chronique, Foglia cite Annie Ernaux, et j'ai pensé à toi et aux blogues en général :
    Voir pour écrire, c'est voir autrement, c'est distinguer des objets, des individus, des mécanismes et leur conférer valeur d'existence. (les caractères gras sont de moi, c'est une nuance que je tiens à mettre en évidence.)

    Foglia commente :
    Voulez-vous dire, madame, des individus, des mécanismes, des objets qui n'existeraient pas si un journaliste ou une écrivaine ne s'adonnaient, par bonheur, à passer par là ?

    À ça, je réponds non. Et oui. Ils prennent valeur d'existence pour celle ou celui qui écrit et qui témoigne de ce qui a été distingué. Et peu m'importe le subtil sarcasme de son par bonheur.

    Si on n'écrit pas pour communiquer, pour donner une existence à tout ça, on écrit pourquoi ? Pour se regarder écrire ?

    Bien sûr, on pourrait aussi ne pas écrire du tout. Ça, c'est une tout autre question.

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    1. Le chocolat à 8 euros, on le sépare en deux et on lèche le couteau! On se le place sur la langue et on attend que ça fonde.
      Comme le disait Suzanne Lévesque, "à l'heure de ma mort, mettez-moi un bon petit chocolat sur la langue, je vais partir avec le sourire".

      C'est certain qu'on écrit pour communiquer. Idem pour le dessin et la musique, du moins je le crois.

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  2. Il faut pourtant que je file à Drummondville. Je suis retenue par cette chronique (appelée blogue, très mauvais) que je trouve savoureuse à XXX euros, ce qui fait beaucoup. Il n'y a pas que les français qui s'amusent, on aime et adore beaucoup que Michelle nous fasse rire, c'est de tradition chez nous! Ça ferait un maudit bon film....
    Merci de tout coeur.

    ma.a.

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  3. Voici ce que me dis de la dame à La Licorne, mon amie Céline:
    "Nous avons visité le musée de Cluny lors de notre voyage à Paris, Claude et moi. Je rêvais de le voir et n'ai pas été déçue. L'ensemble de la Dame à la licorne est une de mes expériences esthétiques marquantes. Nous sommes restés je ne sais combien de temps à les contempler avant de les quitter à regret. Si je retourne à Paris, je retourne les voir, c'est certain. Quant au reste du musée, passionnant, j'imagine combien ce fut intéressant de le visiter en compagnie d'un médiéviste du calibre de Martin. Chanceux!"
    Elle a bien raison!

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    1. Je me suis trompée d'endroit pour coller le commentaire de Céline, s'cusez-là! Je vais l'introduire de nouveau dans le bon article. Je ne peux le supprimer ici sans laisser des traces.

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