lundi 12 mai 2014

La flotte froide

Journée dans la flotte! Ce serait le temps d'aller au Musée, mais beaucoup sont fermés le lundi, de plus nous n'en avons pas l'énergie.

On a quand même cherché et trouvé, pour usage futur, notre resto de lapin. Histoire de sauver l'honneur auprès d'un Martin moqueur.

 

 

Au hasar des déplacements sous des tonnes de flotte, on s'est réfugiés à la foire du pain, en pleine action cette fois.

Le métier s'apprend jeune.

On connaît quelqu'un sont les initiales sont JHB qui ne peut résister à l'achat d'un pain. Hein?

 

 

Un moment de recueillement à Notre-Dame-de-Paris pour qu'il cesse de pleuvoir. Il y avait un monde fou. Ça entrait plus que ça sortait pour des raisons évidentes. On priait sans doute tous pour la même chose.

C'est bien sombre dans cette énorme cathédrale. Dieu es-tu là?

Quand je suis venue avec Marie-Andrée à 18 ans, nous sommes montées tout en haut par un interminable escalier de pierre en colimaçon, et avons observé Paris juste à côté des gargouilles et des clochers. Contraste avec les repères de mon village! Je me souviens encore du choc. De plus on avait le mollet en forme.

N'ayant obtenu aucune response à nos prières, on est rentrés chez nous.

Mais en fin de journée il a cessé de pleuvoir. Nous avions rendez-vous chez Martin et nous y sommes rendus en tramway pour regarder un peu la ville. On observe choses, édifices et gens. Une jeune asiatique ayant les yeux vraiment très allongés. Jean dit:

- Elle a les yeux en pâte d'amande!

Bon bon, c'est pas sa meilleure, mais rire ça réchauffe! Et je suis bon public.

À la Cité Universitaire, le gardien n'arrive pas à rejoindre Martin (qui est censé nous attendre) au téléphone, alors on ne nous laisse pas entrer. J'écris un mot sur iPad, et nous partons passer le temps dans un petit resto du parc Montsouris, juste à côté. Je combats une petite angoisse sourde. Et s'il était dans un coma diabétique???

Le resto a de très larges vitrines donnant sur la rue. Nous entamons notre salade quand on voit passer rapidement Martin juste à côté de nous de l'autre côté de la vitre. Il regarde droit devant, et file sur ses grandes échasses...

Vous savez comment c'est en France, on est toujours plus ou moins coïncés derrière notre table. Pas moyen de sortir de là en vitesse. Je me demande d'ailleurs ce qu'ils feraient pour évacuer si le feu prenait. Toujours est-il que Jean et moi nous nous mettons à cogner furieusement contre la vitre en criant "Martin" comme si notre vie en dépendait. Ça fait tout un boucan. Gens et serveurs interdits s'arrêtent de parler. Martin dehors fait encore quelques grands pas et puis se retourne brusquement tout sourire, l'air content de celui qui nous a fait une bonne blague. Il revient et entre au resto presque sous les applaudissements des convives.

"J'ai deux points! Il faudrait bien que je vous prenne encore trois fois avant votre départ." Précisons qu'il nous attendait à son appartement comme prévu et qu'il n'est pas normal que le gardien ne l'ait pas rejoint. (Un nouveau qui en était à son premier jour). Ceci dit, Martin ayant lu mon courriel est venu nous rejoindre en vitesse et nous a joué son petit scénario de celui qui passait sans nous voir.

Va falloir se méfier.

Pour l'anecdote, il nous raconte qu'en 2000, il venait tout juste d'arriver à Paris et en était alors à sa maîtrise en histoire. Il est venu pour son premier repas dans ce resto précisément (et nous indique la place) rencontrer son directeur de thèse. Il était fort impressionné de tout, voire un peu secoué et décalé. Maintenant il enseigne et vit ici, et dirige la thèse d'autres étudiants.

Un petit moment d'émotion.

On va reconduire notre gars à la Cité Universitaire. On sait qu'on va le revoir. Lundi est terminé... Mais pas les vacances.

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Mardi : Il faut, ce soir, que j'écrive l'article sur cette journée culturelle, si riche en belles aventures. À bientôt.

 

3 commentaires:

  1. C'est tellement bon de te lire et de voir toutes ces magnifiques photos.
    Je pense beaucoup à vous deux sur le vieux continent.
    Micheline

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  2. Et moi qui croyais que Martin était gentil et bon ! Quelle déception ! ouahahahahaha

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    1. Martin gentil et bon...pfffffffiiiiiit. Je perds peu à peu toutes mes illusions... Euh! Et ça dure le temps d'un soupir.

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