samedi 24 mai 2014

Van Gogh à Orsay


Voici les moments forts de vendredi. J'ai pris du retard en écriture.
Comment pourrions-nous manquer cette exposition dont vous voyez l'affiche?
C'est bien beau de voir des livres, des films, et d'aller se promener dans les villages où Van Gogh a vécu, encore faut-il un jour ou l'autre avoir un contact direct avec les toiles du maître.

Malgré une courte nuit, nous partons joyeusement à pied vers le Musée d'Orsay, le magnifique!

(La photo est brouillée, je l'ai prise sur le web.)
Chemin faisant, on prend comme toujours le temps de regarder autour de nous.
- Tu as vu, Michelle, le lion sur la porte? Ils ont transformé ses pattes en foulard.
Je reviens en arrière de quelques pas!
- Ben oui, regarde donc ça!
- J'ai un bon sens de l'observation hein? dit Jean content.
Il est vrai qu'il ne fait pas très chaud par les temps qui courent. Il se le serait fait lui-même son foulard, le lion, que je n'en serais pas étonnée.

Et on se rend ainsi, en 30 minutes à peine, en face de la billetterie du musée. Je vous prends un petit film. Pas longtemps, vous allez voir Jean qui file vers l'intérieur, je dois le rejoindre!


Les photos ne sont pas autorisées. Je saisis quelques images sur le web pour simplement vous montrer quatre illustrations de ce que nous avons admiré parmi 42 tableaux exposés. Il n'y a rien de commun entre une photo et une véritable toile de maître. Rien. C'était beau, bouleversant.
Voir les coups de pinceaux, les empâtements, les vraies couleurs, leur brillance. C'est vivant et tellement émouvant. J'ai regardé de près, de loin, de côté, dans tous les sens.

Van Gogh, on le sait, crevait de faim. Eh bien ! il ne ménageait pas ses tubes de peinture. C'est parfois tellement épais, tellement texturé. C'est magnifique! Ça devait prendre une éternité à sécher.

Nuit étoilée sur le Rhône, est une peinture réalisée à la fin de septembre 1888, représentant Arles la nuit, ville où Van Gogh vivait à l'époque. La nuit et ses effets de lumière ont fourni au peintre un sujet pour plusieurs de ses peintures parmi les plus célèbres.

Avec Marie-Andrée en 1996, je suis allée exactement là où le peintre a posé son chevalet pour faire ce tableau. On dit que cette vue sur Arles n'a pratiquement pas changé depuis. Aujourd'hui je me suis retrouvée devant l'oeuvre véritable et elle brillait de toutes ses étoiles. Rien de comparable avec la photo.

On vient tout juste d'aller à l'église d'Auvers-sur-Oise avec Martin!

Comment résister aux champs de coquelicots ?
On voyait clairement ressortir et briller les petits clous fichés sous la chaussure de la bottine. Vous avez déjà vu des semelles cloutées? Moi si. Et les reflets du vieux cuir étaient tellement réels.

Je termine simplement par ce petit texte:

"Van Gogh a renoncé en peignant à raconter des histoires, mais le merveilleux est que ce peintre, qui n'est que peintre, fait venir devant nous, en avant de la toile fixe, l'énigme pure, la pure énigme de la fleur torturée, du paysage sabré, labouré et pressé de tous les côtés par son pinceau en ébriété."

On sort du musée sans aller voir autre chose, à regrets. Ma tête est pleine et je me sens encore malade.

On s'arrête dans un bistro bondé de Parisiens, très bruyant, mais tellement typé. On sourit tout le temps que dure notre repas parce qu'on suit les conversations des deux dames à droite et des trois autres, gars et fille, à gauche. Pas possible de louper quoi que ce soit. Tout y passe. Les rénovations, la santé des maris, etc., etc.
En entrée, le tempura de poisson avec sa sauce tartare constitue un repas en soi et est le meilleur "fish and chip" qu'on ait jamais mangé. Sauf que les excellentes frites garniront le plat suivant.
On marche en sortant, heureusement, parce que pour une malade j'ai trop mangé.
On s'en va se reposer à la maison où je vis un reste de journée inconfortable avec le "dez qui goule".

Jean soupe légèrement tout seul. J'essaie de récupérer. Demain, gros projets.

2 commentaires:

  1. La prochaine visite des oeuvres de Van Gogh doit avoir lieu à Amsterdam: LES IRIS, que des iris dans un blanc petit musée qui lui est consacré (enfin je crois (?) il faut férifier... ce que je ne fais pas, là).
    Je connais ce que Michelle dit et j'ajouterais à mon tour: humblement, voyant de tels tableaux, renversée, foudroyée, illuminée d'une telle résurrection!
    ma.a.

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  2. Avec tes mots, j'apprends à regarder les oeuvres.

    Les trottoirs de Manhattan sont un peu moins vivants, peu de musiciens (en fait, je n'en ai vu aucun), quelques statues vivantes. Mais dans un parc de Chinatown, nous avons écouté pendant une bonne dizaine de minutes un groupe d'instrumentistes chinois, avec des instruments traditionnels, dirigés par un vieux monsieur en chaise roulante qui frappait un instrument définissant le rythme et aussi, à ce qu'il m'a semblé, l'interprétation.

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