lundi 19 mai 2014

Auvers-s/Oise avec Martin

Journée du dimanche 18 mai.

Je vous ai abondamment parlé de ce village où Van Gogh a peint ses dernières toiles et s'est suicidé. Presque jour pour jour en mai 2013 nous étions au même endroit. Les articles sont toujours sur le blogue. Il y a, bien entendu, des informations que je ne répèterai pas. Je dis quand même combien j'aime Van Gogh. Et j'apprécie que ce soit ses mots à lui, tirés des lettres à son frère Théo, qui parlent de ses toiles. C'est bien plus captivant que les interprétations des autres.

C'est un dimanche chaud et radieux. Pas besoin de trimbaler des tonnes de vêtements. On se lève tôt de fort belle humeur. Martin nous attend à la Cité Universitaire à 8h50.

Nous sommes devant le pavillon du Canada à 8h30! On flâne dehors. C'est Martin qui a concocté nos horaires pour le métro et le train. Voici donc mon fils qui apparaît tout sourire. Embrassades, placotage, c'est l'effervescence. On en est déjà à raconter notre sortie d'hier à Rambouillet. Mais Martin dit soudain d'un ton ferme en accélérant le pas:

- Bon, il faut se grouiller parce que là on est en retard!

Le choc! Jean et moi nous nous mettons pratiquement à courir et mon fils allonge le pas. Quelques secondes d'agitation et Martin se met à rire:

- Ben non voyons, on a tout notre temps. Ah je suis content, je viens de faire un autre point.

Et le voilà qui rigole à qui mieux mieux. Jean dit que c'en était une facile. Martin répond:

-Tous les joueurs étaient par terre devant les buts. J'en ai profité pour entrer la "poque" dans le filet.

C'est la saison du hockey. Le saviez-vous?

À Auvers c'est jour de marché aussi. Nous y jetons à peine un œil. On va chercher des informations à l'office de tourisme et puis on marche vers Pontoise, la ville voisine, où nous sommes attendus vers midi au restaurant Nuage de Saveurs, tenu par un frère et une sœur. Vous vous souvenez? Je vous ai déjà raconté.

Chemin faisant Martin nous explique que l'Oise est la vallée des grands palais mérovingiens et carolingiens, sa période de travail.

 

Nous y sommes! Les premiers arrivés mais le resto se remplira peu à peu. Et la terrasse aussi. Ça ne paraît pas mais il fait chaud dehors.

Les gars sont indisciplinés. Ils sont bien aises, après, d'avoir des souvenirs.

 

Martin fait des jeux de serviettes parce que j'ai pris une photo "non autorisée" de son plat.

Bon, on s'assagit pour savourer.

 

Ensuite une marche vers le Musée de l'Absinthe. L'an dernier c'était fermé.

Tout d'abord la visite du musée proprement dit. Quelques salles dans une petite maison sur deux étages. Interdiction de photographier encore une fois.

À travers une importante collection d'objets, d'affiches et d'œuvres d'art originales, le musée évoque la vie et l'atmosphère des cafés au temps des impressionnistes. Il illustre la relation étroite entre la "fée verte" et le monde artistique du XIXe siècle.

On voit de quelles plantes est faite l'absinthe. La badiane, l'anis, la citronnelle, la mélisse pour ne nommer que celles là. Toutes des bonnes choses, on va s'en faire! Hihihi.

Et on passe dans une autre pièce derrière le musée pour le cérémonial de la dégustation.

D'abord choisir notre variété d'absynthe. Il y a différentes marques, au goût et à la teneur en alcool différents.

Le verre est ainsi fait que l'on remplit exactement ce qu'il faut du précieux élixir.

On essaie de choisir à la couleur (différents verts ou incolore) et même à l'odeur.

On en prend trois de différentes marques et on goûtera tous les trois dans les verres des autres. Une plus alcoolisée, l'autre plus anisée, la dernière goûtera davantage les plantes.

(La dame qui est propriétaire de tout ça, et nous donne des explications, est une professeure retraitée de l'université Paris 6, Jussieu. Spécialisée en biologie.)

On dépose un carré de sucre au dessus du verre sur une cuillère spéciale, trouée, et on fait couler goutte à goutte de l'eau glacée pour que le sucre fonde. Le sucre ne fond pas dans l'alcool.


Les verres se remplissent doucement.

On augmente le débit de l'eau vers la fin et on agite avec la cuillère.

Assis à une petite table nous avons dégusté lentement en y allant de nos commentaires et en pigeant dans le verre des autres. On est en famille!

Et puis ce fut la marche vers le cimetière où Vincent est enterré, en observant les maisons, les fleurs, les champs. Ensuite un arrêt dans la fraîcheur de l'église que le peintre a immortalisée. Un passage au Musée Daubigny. Enfin une pause dans le parc.

La photographe était fatiguée, j'ai pas de preuves de tout ça ;-)

En attendant le train on découvre une sorte de boutique, une grange un peu de traviole contenant un fouillis de livres de toutes sortes. La Caverne des livres, je crois. Il faudrait que je demande à Martin qui a encore fait une trouvaille à 8 euros, avec son poids de poussière.

Ça sentait le vieux et l'Histoire là-dedans.

Un bon moment.

Pour finir, un trajet en train moins confortable et plus long que celui de Rambouillet. Et un souper à St-Germain-des-Prés.

Tout le monde est fatigué mais satisfait.

Martin avait mal à la gorge, et les éternuements d'un allergique toute la journée. Aujourd'hui, c'est moi qui ai mal à la gorge. L'absinthe n'est pas antiseptique faut croire.

On va bien voir...

 

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